AMAZONES - GALERIE DURET - SOLO SHOW

Exposition Amazones

‘Amazones’ - Galerie Duret - Paris - du 28 Février au 8 Mars 2023

Sylvie CASTIONI au coté de l’artiste ORLAN

Sylvie Castioni au coté de l’actrice Clotilde Courau

Vernissage du 2 Mars 2023 à la Galerie Duret - Opening reception March 02 2023 at Duret Gallery

‘Amazones’

Exposition personnelle de Sylvie Castioni

Commissaire de l’exposition: Nikita Dmitriev 

Ces dernières décennies on a beaucoup parlé du « regard masculin » dans l'histoire de l'art comme un instrument de domination sur le corps des femmes. Cependant, ce serait un péché contre la vérité de déclarer que les femmes elles-mêmes ne percevaient jamais leur corps comme une arme de révolte ou un outil de pouvoir. Dans le panthéon de la civilisation minoenne, la fameuse Déesse aux serpents était représentée torse nu. Il en va de même pour les Amazones - femmes-guerrières de la mythologie gréco-romaine. En France du 15e siècle, Agnès Sorel - puissante maîtresse du roi Charles VII - portait une robe qui exposait ses seins. Icône du féminisme contemporain, la performeuse afro-américaine Joséphine Baker s'est fait un nom en dansant sans se couvrir le haut du corps. Dans les années 2010, le mouvement "Free the Nipple" en Europe et en Amérique a élevé des revendications similaires à sa bannière, et sous cette pression, en 2023, les plus grandes plateformes de médias sociaux commencent à lever les restrictions sur l'affichage du corps féminin. L’œuvre photographique de Sylvie Castioni, quant à elle, s'inscrit également dans cette tradition artistique engagée. “Les femmes exceptionnelles de ce type étaient rares dans l’histoire mais existaient! Aujourd’hui c’est à elles que je rends hommage et aussi à toutes mes contemporaines qui n’acceptent pas d’être jugées parce qu’elles montrent leurs seins”, stipule Sylvie Castioni. Plasticienne formée à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, elle a eu une remarquable carrière dans le cinéma et la mode, en collaborant régulièrement avec les magazines à l’instar de Vogue, Harper's Bazaar ou Numéro, ainsi qu’avec les grandes personnalités de ce milieu comme Léa Seydoux, Cindy Bruna ou Emmanuelle Béart. Sylvie Castioni voit sa pratique de photographe comme un moyen de libérer une femme des carcans que lui impose la société, le concept de «sororité» étant crucial pour sa philosophie de création. “Je m’adresse à toutes les femmes du monde soumises aux interdits et à la honte pour leur dire que leur corps n’est pas un objet de désir qui ne leur appartient pas, mais qu’il est puissant et merveilleux!”, déclare Sylvie Castioni. En même temps, elle ne rejette pas les codes traditionnels de la photographie de mode, mais les remplit plutôt d'un sentiment particulier de liberté et de confiance, qui se révèle rarement sur des images de ce genre. Dans une large mesure, cela s'explique par la proximité émotionnelle entre la photographe et ses modèles. «Ce qui m’anime est la rencontre avec ma propre magie et la connexion avec celle des autres femmes que l‘on diffuse en co-création au monde! Nos sociétés contemporaines ont éteint cette magie et je suis en quelque sorte la gardienne de la flamme de cette beauté intacte», s’abonde la photographe. Une connaissance approfondie de l'histoire de l'art se fait sentir sur de nombreux clichés réalisés par Sylvie Castioni. Un spectateur curieux découvrirait sur le portrait de Léa Seydoux une référence discrète à "Jeune fille allongée” de François Boucher. Barbara Palvin, que nous regardons à travers son objectif photographique, nous rappellerait Vénus de Botticelli, et Cindy Bruna se rapprocherait à la beauté tahitienne d’“Où vas-tu?” par Paul Gauguin. “À la différence des femmes souvent objectifiées dans l’art occidental, je les perçois comme des êtres habités, en total connexion avec moi”, précise Sylvie Castioni. La vitalité ardente, consommée par le public - hommes et femmes ensemble - à un niveau presque physiologique, est la caractéristique principale des œuvres de la photographe. C’est cette énergie, toujours présente mais inexplicable en termes rationnels, qui "enflamme" d’autres aspects de la créativité de Sylvie Castioni, et c'est celle-ci qui garantit son originalité durable. 

‘Amazons’ 

Solo show of Sylvie Castioni

Curator: Nikita Dmitriev

In recent decades, much has been said about the “male gaze” in art history as an instrument of domination over female bodies. However, it would be a sin against the truth to declare that women never perceived them equally as a weapon of revolt or a tool of power. In the Minoan pantheon, the famous Snake Goddess was represented bare-chested. So were the Amazons - female warriors of the Greco-Roman mythology. In 15th century’s France, Agnès Sorel - almighty mistress of King Charles VII - wore a ceremonial dress exposing her breast. An icon of contemporary feminism, the African-American performer Joséphine Baker gained notoriety by dancing with her chest uncovered. In the 2010s, the “Free the Nipple” movement in Europe and America promoted the same ideas, and under its pressure, in 2023, major social media platforms began lifting restrictions on posting of the female breasts. French photographer Sylvie Castioni likewise makes part of this artistic and activist tradition. “Pioneering, exceptional women were rare in history but they existed! Today it is to them that I pay tribute and also to all those who don’t accept being judged because they bare their chest in public”, declares Sylvie Castioni. Trained at the École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon as a painter, she made a remarkable career in the national cinema and fashion industry. Sylvie Castioni regularly collaborates with magazines like Vogue, Harper's Bazaar or Numéro , shooting prominent personalities such as Léa Seydoux, Cindy Bruna and Emmanuelle Béart. Sylvie Castioniregards her artistic practice - in which the naked female body plays an important role - as a means of freeing a woman from the shackles imposed by society, the concept of "sorority" being crucial to her creative philosophy. “I speak to all women in the world subject to taboos and shame to tell them that their body isn’t an object of desire not belonging to them, but that it’s powerful and marvelous”, notes Sylvie Castioni. At the same time, she doesn’t reject the traditional codes of fashion photography, but rather fills them with a special sense of freedom and comfort, which is rarely revealed in images of this kind. To a large extent, this is explained by a special emotional relationship established between Sylvie Castioni and her models. ”What really drives me crazy is the encounter with my own magic and the connection with that of other women that we are channeling to the world together! Our contemporary societies have extinguished it and I’m in a way the guardian of this flame of primordial beauty», confesses Sylvie Castioni. The photographer‘s thorough knowledge of art history reveals itself in many of her photos. A connaisseur would recognize Léa Seydoux's portrait by Sylvie Castioni as a discreet reference to François Boucher's "The Blonde Odalisque". Barbara Palvin, whom we look at through her lens, would remind us of Botticelli’s “The Birth of Venus”, and Cindy Bruna would resemble the Tahitian beauty of "Woman Holding a Fruit" by Paul Gauguin. “Unlike many figures in the history of Western art who objectified women, however, I perceive them as my fellow souls, in total connection with me”, clarifies Sylvie Castioni. The vibrant, fiery vitality, “turning on” the public - men and women combined - on an almost physiological level, is the uttermost feature of her oeuvre. This energy, ever-present but quite inexplicable in rational terms, “activates" all other aspects of Sylvie Castioni's creative practice, being a guarantee of its enduring originality.